« La protection de notre trafic maritime va devenir une mission plus prégnante », a-t-il assuré devant quelques journalistes à l’occasion de la dernière sortie en mer, au large de Brest, de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville.
« Une des conséquences majeures de la guerre en Ukraine », c’est l’approvisionnement en énergie hors du continent européen « pour au moins 20 ans », a-t-il estimé.
Il a souligné que le gaz allait être acheminé via des « endroits de moins en moins simples », comme le détroit d’Ormuz, qui relie le Golfe Persique à la mer d’Oman, ou celui de Bab-el-Mandeb, entre la mer Rouge et l’océan Indien.
« Il y a un ticket d’entrée important en termes de qualité de navires pour pouvoir se battre en mer », a-t-il en outre estimé, en référence à la modernisation de la flotte française. « La crise en Ukraine rappelle (…) que le combat naval c’est bref, violent et que si on n’est pas au niveau on finit par s’en prendre une, comme on dit », a-t-il ajouté.
La dernière sortie de la frégate Latouche-Tréville marque la fin de l’emploi opérationnel des frégates anti-sous-marines de type F70, bâtiments majeurs pour la Marine de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Depuis 2012, elles sont progressivement remplacées par les frégates multi-missions (FREMM).
« Ces bateaux ont été l’épine dorsale de la Marine pendant trente ans, ils ont été la quintessence du savoir-faire en termes de lutte anti-sous-marine », a assuré l’amiral Vandier.
« C’étaient des bateaux extrêmement bien conçus, bien armés, qui ont fait toutes les opérations et qui portent donc une partie de l’âme combattante de la Marine », a-t-il ajouté en marge d’une cérémonie d’adieu à la frégate Latouche-Tréville.
Admise au service actif en 1990, elle est la dernière d’une série de sept frégates anti-sous-marines de type F70 spécialisées dans la traque des sous-marins. La première a avoir été désarmée, en 2013, est la Georges Leygues.