Dimanche, des passagers clandestins qui se trouvaient à bord du pétrolier Nave Andromeda avaient menacé l’équipage de ce navire parti de Lagos, la capitale économique du Nigeria, et en route pour Southampton. Des forces spéciales avaient été déployées, mettant en moins de dix minutes un terme à une situation de crise qui avait débuté environ dix heures auparavant au large de l’île de Wight.
« Les sept hommes ont été arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés de s’être emparé ou d’avoir pris le contrôle d’un navire en recourant à des menaces ou à la force », a indiqué la police lundi. « Ils se trouvent tous en garde à vue dans des commissariats du Hampshire ».
« Tous les 22 membres de l’équipage sont sains et saufs et le navire se trouve maintenant au port de Southampton », a précisé la police.
Les enquêteurs s’entretiennent avec les membres d’équipage pour « établir les circonstances exactes de ce qui s’est passé ».
Le Premier ministre Boris Johnson a refusé d’en dire plus lundi sur les « détails opérationnels » de cette intervention mais a salué le « boulot fantastique » des militaires et policiers impliqués.
L’opérateur du navire, Navios Tanker Management, a déclaré que les passagers clandestins avaient « embarqué illégalement » dans le pétrolier battant pavillon libérien à Lagos. « Les autorités britanniques avaient été informées par le capitaine que des passagers clandestins avaient été trouvés à bord et qu’il était inquiet pour la sécurité de l’équipage en raison du comportement de plus en plus hostile des passagers clandestins », indique un communiqué de Navios Tanker Management.
Le Royaume-Uni avait récemment été confronté à un incident comparable. En décembre 2018, quatre passagers clandestins avaient été arrêtés sur un porte-containers en provenance du Nigeria après avoir menacé l’équipage avec des barres de fer. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour mettre un terme à une situation de blocage où le bateau avait fait des ronds dans l’eau 14 heures durant dans l’estuaire de la Tamise.