Le tunnel, inauguré le 6 mai 1994 par François Mitterrand et la Reine Elisabeth II, est désormais emprunté par 400 trains chaque jour –navettes Eurotunnel LeShuttle, trains Eurostar et trains de marchandises– selon Getlink.
Le groupe espère voir ce trafic augmenter avec l’arrivée de nouvelles compagnies aux côtés l’entreprise ferroviaire historique Eurostar, indépendante de Getlink.
« Quand on fait nos études de trafic, on voit bien qu’il y a un potentiel qui n’est pas exploité aujourd’hui, notamment de liaisons directes entre la Grande-Bretagne, Londres et d’autres capitales européennes, en particulier en Allemagne et en Suisse, des liaisons à grande vitesse », a expliqué Yann Leriche, directeur général du groupe.
Getlink compte augmenter la capacité du tunnel pour « accueillir plus de trains » et simplifier « très largement toutes les formalités » nécessaires au lancement d’un nouveau service, a expliqué M. Leriche sans avancer d’objectifs chiffrés.
Le groupe a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires record de 1,8 milliard d’euros pour un résultat net de 326 millions d’euros (+30% sur un an). Sa marque Eurotunnel a elle aussi connu de bons résultats.
Le tunnel « est aussi une frontière » vers l’Angleterre que des milliers de candidats à l’exil tentent de rallier clandestinement chaque année, a souligné Stéphane Sauvage, représentant du personnel et membre du conseil d’administration d’Eurotunnel.
« Des centaines de kilomètres de clôture et des dizaines de caméras » y sont déployées et « en 8 ans, le nombre de migrants a été divisé par 10 », a-t-il indiqué.
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