« Je suis favorable à tout ce qui peut avoir un effet dissuasif », a affirmé M. Picardo à la BBC, évoquant la « mise à disposition par la Royal Navy de moyens supplémentaires pour le commandant des forces britanniques à Gibraltar ».
M. Picardo a prévenu que des bateaux espagnols pourraient être pris pour des cibles « terroristes » s’il n’était pas possible de les identifier immédiatement comme appartenant à une « nation amie ».
Ces déclarations interviennent au lendemain d’un nouvel incident ayant ravivé les tensions entre Londres et Madrid lorsque un navire océanographique espagnol a été accusé d’avoir pénétré « les eaux territoriales britanniques » au large de Gibraltar.
Selon la version de Londres, le Ramon Margalef, a procédé pendant plus de 20 heures, les 18 et 19 novembre, à des relevés dans les eaux de Gibraltar, territoire britannique depuis 1713 et revendiqué en vain par l’Espagne depuis des décennies.
Un porte-parole du ministère de la défense a dénoncé « une violation de la convention des Nations unies sur le droit de la mer » et l’ambassadeur de l’Espagne au Royaume-Uni, Federico Trillon, a été convoqué au Foreign Office.
« Convoquer un ambassadeur est un acte grave, surtout lorsqu’il concerne l’ambassadeur d’un partenaire européen et allié de l’OTAN, et l’Espagne doit en avoir conscience », a souligné M. Picardo, à la tête de ce petit territoire de 6,7 km2.
Le différend bilatéral vieux de trois siècles entre les deux États membres de l’Union européenne a été à l’origine de frictions diplomatiques tout l’été.