« La Grèce et l’Albanie ont décidé d’un commun accord de soumettre le problème à un arbitrage international. A la cour international de La Hague » (Pays-Bas), a annoncé le ministre grec Nikos Dendias après des discussions avec le Premier ministre albanais Edi Rama à Tirana.
Le but est d’arriver à une décision sur la base de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, selon M. Dendias.
Athènes et Tirana avaient signé un accord maritime en avril 2009, qui avait été annulé par la Cour constitutionnelle d’Albanie en janvier 2010.
L’affaire avait été portée devant la Cour par l’opposition albanaise, dont M. Rama faisait alors partie, qui avait accusé le gouvernement du Premier ministre de l’époque, Sali Berisha, d’avoir donné 225 km2 de ses eaux à son voisin grec en échange de son soutien politique.
La Grèce intensifie ses efforts pour délimiter ses frontières maritimes avec ses voisins alors qu’elle est engagée dans une dispute territoriale avec la Turquie, qui mène des recherches offshores en Méditerranée orientale.
En août, Athènes a signé un accord sur les frontières maritimes avec l’Egypte et l’Italie, notant que l’initiative était « urgente » au vu des « activités illégales de la Turquie ».
Craignant son exclusion de la course régionale aux hydrocarbures, la Turquie a signé en 2019 un accord controversé avec le gouvernement libyen reconnu par l’Onu, qui lui donne accès à des zones de la Méditerranée orientale où pourraient se trouver de vastes gisements.
L’Egypte, Chypre et la Grèce ont dénoncé l’accord turco-libyen, qui selon Athènes ne prend pas en compte l’île de Crète.
Ankara a également déployé un navire de recherche accompagné de navires de guerre dans des eaux revendiquées par la Grèce.