Lundi, « aucune liaison maritime n’a eu lieu depuis les ports principaux du pays en raison d’une grève de 24 heures des marins », a indiqué à l’AFP une responsable de la police portuaire.
De son côté la Pno s’est félicitée de « la participation générale » à la grève de lundi et annoncé « la poursuite et le durcissement du mouvement avec la prolongation de la grève, à partir de 06H00 locales (03H00 GMT) mardi et jusqu’à mercredi 06H00 locales dans toutes les catégories de bateaux ».
Le mouvement intervient « au milieu de la période touristique, ce qui porte un coup important à l’industrie, non seulement pour cette période mais aussi prochainement compte tenu du climat de l’insécurité » que ce mouvement provoque, a estimé l’Union des entreprises de ferries (SEEN).
Les armateurs ont invoqué « de sérieux problèmes » provoqués par cette grève, allant du blocage des touristes sur les îles et leur incapacité de rentrer chez eux par les vols programmés, à l’annulation des réservations des ferries et des hôtels et des difficultés de ravitaillement des îles.
Toutefois, au port du Pirée, principal port grec près d’Athènes, le calme régnait lundi après-midi, selon une photographe de l’AFP.
Le Pno avait annoncé cette mobilisation depuis un mois faute d’accord patronal concernant les hausses de salaires de 5% qu’elle réclame.
Les armateurs avaient initialement proposé une augmentation de 1% sur fond de boom du tourisme depuis deux ans, notamment vers les îles.
Mais après l’annonce de la prolongation du mouvement, la SEEN a fait une nouvelle proposition lundi après-midi concernant cette fois une hausse de 2% des salaires des marins.
Les armateurs se sont également engagés à signer la convention collective d’ici à la fin de l’année, selon un communiqué de la SEEN.
La Pno, comme d’autres syndicats en Grèce, se plaignent du gel des salaires pendant la crise traversée par le pays depuis neuf ans.
Cette grève est la première après la sortie officielle du pays le 20 août des programmes de prêts UE-FMI ayant assuré sa survie financière depuis 2010, en échange de mesures d’austérité strictes.
Dans le sillage de cette échéance, qui allège sans le lever le strict contrôle budgétaire exercé sur la Grèce par ses créanciers, Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI), le Premier ministre Alexis Tsipras s’est engagé vendredi à augmenter le salaire minimum, tombé à 586 euros contre environ 760 avant la crise de la dette.