Selon une équipe de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), qui a travaillé avec des chercheurs dans le monde entier, cette moyenne de 20 m a été enregistrée en février 2011 dans l’Atlantique Nord lors de la tempête Quirin.
« La valeur de 20,1 enregistrée le 14 février 2011 est la plus forte hauteur significative mesurée par un altimètre depuis le début de ce type de mesures à la fin des années 1980 », précise l’Ifremer, soulignant qu’il s’agit d’une « moyenne des hauteurs de vagues ».
« Les statistiques de hauteur de vagues suggèrent que la plus haute vague de Quirin mesurait probablement plus de 36 mètres de haut, autant qu’un immeuble de 12 étages », ajoute l’Institut.
Des vagues encore plus hautes ont probablement déjà existé, mais elles n’ont pas encore pu être mesurées au milieu de l’océan. « En plein milieu de l’océan, on n’a jamais enregistré des vagues aussi importantes », a assuré à l’AFP Fabrice Ardhuin, chercheur à l’Ifremer.
L’Ifremer a pu obtenir ce nouveau record grâce à une collaboration avec l’Université du New Hampshire (nord-est des Etats-Unis), l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), le service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM), l’Université des Açores et l’Institut de Physique du Globe de Paris.
La tempête Quirin a permis au surfeur Benjamin Sanchis de remporter le 16 février sur le spot de Belharra, sur la côte basque française, le prix « Billabong XXL » de la plus grosse vague surfée dans le monde. Il avait obtenu la récompense alors que les plus grosses vagues étaient déjà passées dans la nuit du 15 au 16 février, souligne l’Ifremer.
L’analyse de la tempête Quirin montre que les très fortes hauteurs de vagues sont rendues possibles par le déplacement d’une dépression –les vagues sont générées par le vent et celui-ci est plus fort près du coeur des dépressions– à la même vitesse que les vagues, explique l’Ifremer.
Le précédent record, de 19,15 m, avait été enregistré en 2007 au milieu de l’Atlantique.