L’association « a demandé la communication de tous les rapports d’expertise sur l’état du navire depuis 2010, tous les procès-verbaux des services de l’Etat sur le +Cosette+ », a indiqué à la presse son président, Jacky Bonnemains.
« Si nous n’avons rien d’ici au 15 décembre, nous allons saisir la Commission d’accès aux documents administratifs » (Cada) et « le préfet va être obligé de nous les envoyer, s’ils existent », a-t-il ajouté.
« Quand on aura la preuve qu’il n’y a pas eu de véritable expertise, on attaquera la décision d’immersion devant le tribunal administratif de Fort-de-France » pour qu’elle soit « invalidée », a ajouté M. Bonnemains.
Il a précisé que l’organisation menait cette démarche avec l’Assaupamar (Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais) « et éventuellement d’autres parties prenantes ».
Le « Cosette », un cargo construit en 1966 et amarré depuis cinq ans au port de Fort-de-France, a été immergé le 4 novembre à 14 milles nautiques des côtes martiniquaises, par 2.700 mètres de fond.
Selon le ministre des Transports Alain Vidalies, il s’agissait d’un cas de « force majeure » car en raison de son « état de délabrement avancé », il « pouvait couler à tout moment à quai et menacer les installations portuaires ».
Pour Garcin Malsa, fondateur de l’Assaupamar, conseiller général de Martinique et ancien maire écologiste de Sainte-Anne (Martinique), il aurait fallu « recycler toutes les pièces » contenues dans le « Cosette ».
Selon lui, le navire était « imprégné de pollutions qui vont directement dans la biodiversité » et son immersion était « interdite par toutes les conventions internationales ».