“Le travail autour de la position de l’Islande sur ces deux chapitres (agriculture et pêche) et sur deux autres, liés au chapitre sur la pêche, reste inachevé et va être arrêté” jusqu’aux élections, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les discussions avec l’UE sur les chapitres ouverts vont continuer “mais aucune décision ne sera prise par le gouvernement ou le Parlement” avant les élections, est-il précisé.
Il s’agit de “les préparer pour pouvoir les fermer plus tard cette année”, a affirmé le ministre islandais des Affaires étrangères Össur Skarphedinsson à l’agence de presse islandaise RUV.
“On savait, quand nous avons fini en décembre le gros du travail et que nous avons ouvert six chapitres difficiles, que nous allions ralentir les négociations d’adhésion pour laisser à la campagne la place dont elle a besoin”, a-t-il ajouté.
L’Islande a déposé sa candidature à une adhésion en 2009, après avoir vu son économie plonger dans une profonde récession causée par l’effondrement de son secteur bancaire surendetté.
Mais depuis, à cause de la crise dans la zone euro, les doutes n’ont cessé de croître sur l’opportunité ou non de rejoindre l’Union, y compris au sein de la coalition de centre-gauche au pouvoir.
Le principal parti d’opposition, le Parti de l’indépendance (conservateur), est opposé à une adhésion.
Avec cette pause, “l’UE ne sera pas nécessairement sous le feu des projecteurs”, a souligné M. Skarphedinsson.
“Cela devrait permettre à l’opposition de mettre en avant les sujets qu’elle veut discuter”, a poursuivi le ministre, n’excluant pas que l’UE soit à l’ordre du jour.
L’Islande satisfait déjà à une large partie des règles et normes de l’UE du fait de son appartenance à l’Espace économique européen (EEE).
Les négociations autour de la pêche pourraient toutefois poser problème. Deux dossiers sont particulièrement sensibles: la chasse à la baleine, interdite par l’UE mais pratiquée par l’Islande, et la pêche au maquereau.