« Neuf militants ont été expulsés dont cinq Grecs, 3 Espagnols et un Italien après avoir renoncé par écrit à faire appel de leur expulsion par un juge israélien », a précisé l’AFP Sabine Hadad, porte-parole des services de l’Immigration au ministère de l’Intérieur.
En tout, 30 personnes ont été arrêtées à bord du navire, dont 3 ressortissants israéliens et 27 étrangers. Trois femmes se trouvent parmi ces derniers, a encore affirmé Mme Haddad.
Elle a précisé que les 18 étrangers encore détenus ont été incarcérés « pour 72 heures à la prison Guivon de Ramla, près de Tel-Aviv, jusqu’à ce qu’un juge se prononce sur leur expulsion d’ici sans doute mercredi ».
Cinq députés européens étaient à bord de l' »Estelle », -Ricardo Sixto Iglesias (Espagne), Sven Britton (Suède), Aksel Hagen (Norvège), Vangelis Diamandopoulos et Dimitris Kodelas (Grèce)-, ainsi que l’ancien député canadien Jim Manly.
Les trois ressortissants israéliens devaient pour leur part être interrogés par la police.
Le « Estelle », une goélette, est arrivé samedi soir au port d’Ashdod après avoir été arraisonné dans la matinée par la marine israélienne dans les eaux internationales au large de la bande de Gaza.
Un avocat israélien de ces militants Me Gaby Lasky a pour sa part accusé l’armée d’avoir utilisé durant l’abordage des Taser, un pistolet à impulsion électrique, contre les passagers durant l’abordage.
« Ils (les soldats) ont utilisé ces pistolets à un point tel qu’il est possible de parler de ++torture électrique++ sur certains des militants », a affirmé l’avocat à l’AFP en précisant qu’un moins d’un d’entre eux est un des députés européens.
La porte-parole de l’armée Avital Leibovich a démenti que les soldats aient eu recours à la « violence » durant l’abordage.