Francesco Schettino, commandant du navire, assigné à résidence au sud de Naples, est arrivé discrètement en voiture vers 06H40 GMT. Il est entré par une porte à l’arrière du Théâtre Moderne de Grosseto où ces audiences se tiennent. Portant un costume sombre, il est allé s’asseoir sur l’estrade aux côtés de ses avocats.
Des centaines d’experts, avocats, rescapés et familles des victimes devaient participer à ces audiences à huis clos, qui dureront plusieurs jours.
Le tribunal doit décider de l’ouverture éventuelle d’un procès pénal sur la tragédie.
La zone a été bouclée. Policiers et carabiniers stationnaient aux abords du théâtre de la ville toscane, ainsi que dans les rues avoisinantes. Une foule de journalistes faisait le pied de grue, et une douzaine de camionnettes de télévision étaient stationnées aux abords.
Le théâtre peut accueillir 1.300 personnes dont un millier en places assises. Trois écrans géants serviront à des projections de vidéos.
Michael Lissem, 50 ans, et sa femme Angelika, tous deux Allemands, étaient à bord du navire, la nuit de la tragédie: « Nous sommes venus voir Schettino, nous voulons le regarder dans les yeux et voir comment il réagit aux accusations. Je ne sais si on peut avoir confiance dans le système judiciaire italien, mais je l’espère », a confié M. Lissem à l’AFP, à son arrivée devant le théâtre.
Francesco Schettino est mis en cause, ainsi que six autres membres de l’équipage, et trois dirigeants de la compagnie Costa Crociere, propriétaire du paquebot, pour homicides par imprudence et naufrage.
Le Costa Concordia pesant 114.500 tonnes s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l’île du Giglio durant la nuit du 13 janvier avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes.
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