« En 2017, on a dépassé pour la 5e année consécutive le 1,5 milliard d’euros d’engagement, des montants historiques qu’on espère maintenir en 2018 », a souligné le directeur général de l’AFD Rémy Rioux, lors d’une conférence de presse commune avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin.
Ce montant pour les Outre-mer représente 15% du total des engagements de l’AFD (17% en 2016), consacré pour près de la moitié (55%, 844 millions d’euros) au secteur public (collectivités, entreprises publiques, établissements publics de santé), le reste au secteur privé (45%, 701 millions).
Les domaines d’intervention concernent la cohésion sociale, les grands projets d’aménagement et d’équipement, le secteur productif et l’environnement, a-t-il précisé. Le secteur de la transition écologique est en augmentation, représentant 31% des prêts (contre 25% en 2016).
Dans ce cadre, l’Equivalent fonds vert (prêt à taux zéro), créé l’année dernière, a permis de financer 16 projets dans le Pacifique en 2017, et notamment un projet de lutte contre l’érosion côtière pour 1,1 millions d’euros à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) et la première école bioclimatique à Moorea, en Polynésie française, pour 1,1 million d’euros.
Cet équivalent fonds vert est désormais « étendu à l’ensemble des territoires d’outre-mer », a souligné Mme Girardin.
La ministre a également présenté la nouvelle stratégie régionale de l’AFD pour les Outre-mer, dite des « trois Océans », destinée à placer les outre-mer au centre de leurs bassins océaniques, avec des directions régionales mixtes outre-mer/Etats étrangers voisins.
« C’est en étant replacé au coeur de dynamiques régionales que chaque outre-mer pourra redéfinir un projet d’avenir: innovation, transition énergétique, adaptation au changement climatique, prise en compte de la transition démographique, jeunesse, santé, numérique, économie bleue… autant de champs qui les lient à leurs voisins, lesquels attendent de la France qu’elle s’engage dans de telles coopérations », a insisté Mme Girardin.
La Réunion est le territoire qui a perçu le plus gros financement (410 millions d’euros), suivie par la Martinique (358 M EUR), la Guadeloupe/Saint-Martin/Saint-Barthélémy (336 millions, en hausse notamment après l’ouragan Irma et les prêts pour la reconstruction). Viennent ensuite la Nouvelle-Calédonie (230 M EUR), la Guyane (92 M EUR), la Polynésie française (59 M EUR), Mayotte (58 M EUR), et Saint-Pierre-et-Miquelon (2 M EUR).