L’épave du sous-marin La Minerve ne sera pas remontée (préfet maritime)

« On ne touche pas à l’épave, c’est un sanctuaire maritime, c’est le cas pour toutes les épaves, en tout cas dans la marine nationale », a déclaré au cours d’une conférence de presse Charles-Henri du Ché, préfet maritime et vice-amiral d’escadre, lui-même sous-marinier: « Tout va rester en l’état (…) ça s’appelle une sépulture sous-marine ».

Une cérémonie, dont la date n’a pas encore été fixée, sera célébrée sur les lieux de la disparition en présence des familles, « dans les semaines ou les mois qui viennent », a ajouté le préfet maritime, qui était responsable des opérations de recherche relancées il y a huit mois par la ministre des Armées Florence Parly.

« C’était l’objectif, et aujourd’hui c’est d’abord aux familles que nous pensons », a déclaré M. du Ché, expliquant que le sujet n’était en aucun cas de remonter l’épave, ni de trouver des explications à la catastrophe, un objectif trop « compliqué ».

La Minerve a été retrouvée à 2.370 m de profondeur, à 45 km au sud de Toulon, « soit 20 km plus au sud que les endroits qui avaient été recherchés » auparavant, a-t-il expliqué. À l’époque, des traces de pétrole et d’huile avaient été retrouvées sur une zone qui avait alors été privilégiée par les recherches, mais qui se trouvait plus au nord que celle du naufrage.

La Minerve a été retrouvée en trois parties distinctes étalées sur environ 300 mètres de long, avec entre l’avant et l’arrière du sous-marin un amas de débris.

M. du Ché a souligné l’apport déterminant du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) qui a, « grâce à des calculateurs dont il ne disposait pas il y a cinq mois encore », pu aider les équipes de recherches à localiser l’épave. « L’analyse des signaux sismiques secondaires et tertiaires, ainsi que l’analyse des courants marins profonds » ont permis de mieux cibler les recherches, a-t-il ajouté.

La découverte elle-même a été effectuée en fin d’après-midi dimanche par un drone de la société américaine Ocean Infinity qui avait remporté un appel d’offres lancé par la marine et avait affrété un navire battant pavillon norvégien, le Seabed Constructor. Cette même entreprise avait déjà retrouvé le sous-marin argentin San Juan, disparu plus récemment.

Une première photo prise par le drone américain montre clairement les lettres « MIN » peintes en rouge sur le kiosque du sous-marin, ainsi que la lettre S, début de la numérotation de la Minerve, « S 647 », ce qui ne laisse aucun doute sur le fait qu’il s’agit bien de ce navire.

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