La Birmanie assure que plus de 500 migrants d’un groupe de 700 disent venir du Bangladesh

« sur un total de 733 personnes, 187 sont de Birmanie, 546 du Bangladesh », a déclaré à l’AFP sur place Saw Naing, responsable des services de l’immigration, donnant un premier résultat du processus de vérification de l’identité de ces migrants.

Ce groupe, en grande majorité des hommes, constitue le dernier groupe découvert en mer depuis que la crise des migrants en Asie du sud-est est apparue sur le devant de la scène internationale début mai.

Il se retrouve pris depuis une semaine dans un bras de fer diplomatique entre Birmanie et Bangladesh.

L’AFP a assisté au départ d’un convoi de la ville de Maungdaw, dans le nord de l’Etat Rakhine. Debout à l’arrière de camions, des hommes, maigres et torses nus pour la plupart, ont été emmenés vers un camp de transit à MeeThike, à la frontière du Bangladesh, sous la surveillance de forces de l’ordre en armes.

Les autorités birmanes précisent être en contact avec le Bangladesh. Une fois le processus de vérification des identités accompli, « nous nous nous coordinerons avec leur pays d’origine pour qu’ils les reprennent », a déclaré le ministre des Affaires étrangères birman Wunna Maung Lwin, lors d’une conférence de presse.

La gestion de la crise est compliquée par le fait que la Birmanie refuse de reconnaître l’existence légale de sa minorité musulmane rohingya, qui prend la mer par milliers, au côté de Bangladais fuyant la misère dans leur pays.

Lors de leur transit par un camp de transit à Maungdaw, le temps de leur recensement, les conditions d’accueil du groupe de migrants étaient précaires, certains d’entre eux en venant à tendre des assiettes à travers les fenêtres de leur abri afin de récupérer de l’eau de pluie, a vu un photographe de l’AFP.

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), interrogé par l’AFP, n’était pas en mesure de confirmer jeudi si son bureau sur place, à Maungdaw, avait pu avoir accès au groupe.

Depuis leur découverte en mer vendredi dernier, les autorités birmanes maintiennent le secret autour de ces plus de 700 migrants.

La crise des migrants suscite la colère de bouddhistes nationalistes. Ceux-ci sont descendus dans la rue à Rangoun pour dénoncer le fait que la communauté internationale, notamment l’ONU, pointe du doigt la Birmanie pour sa responsabilité dans la crise des migrants en Asie.

Le sort qui attend ces plus de 700 migrants reste obscur, alors que la Birmanie et le Bangladesh n’ont toujours pas trouvé d’accord concernant le sort d’un premier groupe de plus de 200 migrants, stationné depuis plusieurs jours à la frontière.

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