Les chasseurs canadiens prévoient d’abattre 100.000 phoques en 2013, contre 69.000 tués en 2012. Le manque de glace dans le golfe du Saint-Laurent (côte atlantique) avait en effet sérieusement compliqué cette activité l’année dernière.
Ottawa a fixé cette année, comme en 2012, un quota maximum de 400.000 têtes, sur une population de phoques du Groenland estimée à quelque 9 millions dans l’Atlantique Nord-Ouest, selon les relevés du ministère canadien des Pêches.
Scientifiques et officiels s’entendent pour dire que cette population a plus que triplé depuis les années 1970.
Après neuf jours de chasse, 60.000 phoques ont déjà été capturés, a indiqué dans un communiqué le Réseau des gestionnaires de la ressource phoque, qui représente les quelque 6.000 chasseurs de phoque canadiens.
« Les bonnes conditions météorologiques et l’abondance des populations de phoques ont contribué au succès de ce début de saison », a déclaré Eldred Woodford, président de l’Association des chasseurs de phoques de Terre-Neuve.
Activité surtout traditionnelle, la chasse au phoque tire notamment ses revenus de l’huile de ces mammifères, très riche en Oméga-3.
Mais l’industrie canadienne a été durement frappée par l’embargo décrété en 2010 par l’Union européenne. Les 27 interdisent désormais le commerce des produits dérivés du phoque, à l’exception de la vente « à des fins non lucratives » des produits provenant de la chasse traditionnelle pratiquée par les Inuits.
L’UE juge cruelles les méthodes de chasse utilisées, notamment l’usage de l’hakapik, une sorte de massue dotée d’un pic en métal utilisée pour assommer les phoques.