La Chine ajoute deux destroyers à sa flotte de surveillance maritime

Pékin est engagé dans un bras de fer avec Tokyo sur la souveraineté des îles Diaoyu, ou Senkaku en japonais, en mer de Chine orientale, situées dans une zone riche en ressources halieutiques et potentiellement en hydrocarbures.

Le géant asiatique est également en conflit avec plusieurs pays d’Asie du Sud-Est, au premier rang desquels le Vietnam et les Philippines, sur la souveraineté de la mer de Chine du Sud, que le gouvernement chinois revendique en quasi-totalité.

Pour « répondre à l’insuffisance de navires utilisés pour protéger ses intérêts maritimes », la Chine a remis en état 11 navires de guerre et les a inclus dans ses opérations de surveillance maritime », selon le Guoji Xianqu Daobao, un quotidien appartenant à l’agence Chine nouvelle.

Deux des navires sont des destroyers, dont l’un croise en mer de Chine orientale et l’autre en mer de Chine du Sud, précise l’article publié par le portail d’informations en ligne Tencent, ajoutant que parmi les autres bateaux, on trouve notamment des remorqueurs et des brise-glaces.

Selon un site internet basé au Royaume-Uni, sinodefence.com, les deux destroyers sont le Nanjing et le Nanning, de 3.250 tonnes et d’une vitesse maximale de 32 noeuds chacun.

Lorsqu’ils étaient en service dans l’armée, les deux bâtiments étaient équipés de canons de 130 mm d’une portée de 29 km, ainsi que de missiles et d’autres armements, précise le site.

Le Nanjing était entré en service en 1977 et le Nanning en 1979. Les deux vaisseaux ont été mis à la retraite par la marine chinoise cette année, selon des informations publiées plus tôt par la presse chinoise.

L’article du Guoji Xianqu Daobao est signé Yu Zhirong, un chercheur d’un groupe de réflexion proche du gouvernement intitulé Centre de recherches sur le développement maritime. Il indique que les deux bâtiments ont été acquis par les garde-côtes chinois en plus de 13 nouveaux navires construits depuis l’an 2000.

M. Yu ne précise pas si c’est la première fois que les garde-côtes acquièrent des destroyers, mais souligne que leurs capacités d’intervention se sont récemment renforcées.

« La puissance de la surveillance maritime a été beaucoup renforcée et sa capacité à exécuter des missions grandement améliorée », selon le chercheur, qui précise que le nombre de bâtiments croisant chaque jour pour « faire respecter la loi » est passé de six à dix depuis que les disputes territoriales entre la Chine et ses voisins se sont envenimées.

Il ajoute que les autorités chinoises prévoient la construction de 36 navires de surveillance entre 2011 et 2015.

Le Japon a annoncé récemment qu’un avion chinois avait survolé en décembre son espace aérien, pour la première fois depuis 1958 au moins.

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