« Nous avons reçu l’invitation américaine », a indiqué Wu Qian, un porte-parole du ministère chinois de la Défense, lors d’une conférence de presse. Il a précisé qu’une délégation chinoise avait été envoyée aux Etats-Unis pour discuter des dispositions.
L’armée chinoise avait déjà participé pour la première fois en 2014 au « Rimpac » le plus grand exercice naval international. Il associe tous les deux ans dans le Pacifique une vingtaine de pays, sous commandement américain. La Chine y avait aussi pris part en 2016.
Cette nouvelle invitation intervient à l’heure où les tensions restent récurrentes entre les deux pays en mer de Chine méridionale.
La Chine revendique la majorité de cette zone maritime où des pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Bruneï) ont des prétentions rivales. Elle y a renforcé des récifs qu’elle contrôle afin d’y construire des installations, notamment militaires, espérant ainsi appuyer ses revendications de souveraineté.
En réaction, Washington a envoyé des navires de guerre croiser à proximité d’îles contrôlées par l’armée chinoise, assurant ainsi défendre la « liberté de navigation ».
Pékin avait déclaré samedi avoir dépêché un bateau de guerre pour repousser un destroyer américain qui avait « violé » sa souveraineté en croisant près d’un îlot disputé.
Cet incident suivait la publication la veille d’une nouvelle doctrine stratégique américaine où la Chine était qualifiée de « menace croissante ». Ce document du Pentagone accusait Pékin d’utiliser des « tactiques économiques prédatrices pour intimider ses voisins tout en militarisant la mer de Chine ».
Pékin accuse Washington de jeter de l’huile sur le feu dans la région, alors que les tensions entre la Chine et ses voisins vietnamien et philippin sont nettement retombées.