Ce contrat porte sur la concession de terrains et des infrastructures de chantier naval ENVC (Estaleiros Navais de Viana do Castelo) jusqu’en 2031, pour un montant annuel de 415.000 euros, a précisé un responsable du groupe Martifer, dont le coeur d’activité est la construction et l’énergie solaire.
Le chantier naval « renaît avec une perspective optimiste par le biais d’une entreprise portugaise qui va certainement tout faire pour conserver le plus grand nombre de salariés », s’est félicité le ministre portugais de la Défense José Pedro Aguiar-Branco.
Les détails de cette concession seront définis avec Martifer dans « les prochaines semaines », a précisé le ministre aux médias portugais en marge d’un déplacement dans le nord du pays.
Le gouvernement avait renoncé en avril dernier à privatiser ce chantier naval, après l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne sur des aides publiques accordées par l’Etat, pouvant être contraires aux règles européennes de la concurrence.
Ces aides publiques, qui totalisent plus de 180 millions d’euros, ont pris différentes formes, dont des prêts et une augmentation de capital.
« C’est la solution à un problème que beaucoup croyaient impossible à résoudre », a souligné le ministre de la Défense après avoir rappelé que la solution envisagée il y a deux ans passait « par le licenciement pur et simple de tous les travailleurs ».
La cession de ce chantier naval s’inscrivait dans le programme de privatisation prévu dans le plan de sauvetage de 78 milliards d’euros accordé au Portugal par l’UE et le FMI. Ces privatisations doivent permettre d’alléger la dette publique.
ENVC, qui accumule des pertes depuis 2000, est le principal chantier naval du pays, qui appartient à l’Etat portugais à travers sa holding Empordef.