La coquille Saint-Jacques plus rare et plus chère en 2014

« La saison s’annonce difficile parce qu’il y a un manque de coquilles », de Cherbourg à Boulogne-sur-Mer, zone qui représente 60% de la production nationale, a indiqué Paul Françoise, président de la commission coquille au Comité national des pêches.

A la criée, « le prix moyen de la coquille est de 4 euros alors qu’il était autour de 2,50 euros » à la même période l’an passé, a précisé jeudi Richard Brouze, directeur de l’organisation des producteurs bas-normands. Les volumes pêchés en octobre et novembre n’atteignent pas la moitié de ceux d’octobre et novembre 2013, a-t-il ajouté.

La pêche à la coquille s’ouvre progressivement depuis le 1er octobre en baie de Seine. D’abord autorisée au nord d’une ligne qui va de Barfleur (pointe nord est de la Manche) à Antifer, près du Havre, elle l’est depuis lundi également au sud de cette ligne.

La baisse des volumes pêchés, qui intervient toutefois après deux années d’abondance record, est due à l’absence des coquilles nées en 2012. Une toxine a en outre entraîné la fermeture de certaines zones de pêche les semaines passées.

La coquille est plus abondante pour les pêcheurs bretons mais la tendance nationale n’en demeure pas moins à une moindre production pour la saison 2014-2015 par rapport à 2013-2014, selon M. Françoise. Le principal gisement breton, la baie de Saint Brieuc, est ouvert depuis la semaine dernière.

Les pêcheurs de baie de Seine envisagent même de fermer la pêche un peu plus tôt que d’habitude (fin février). Ils en décideront mi-janvier.

Seule consolation pour l’heure pour les pêcheurs, « il y a beaucoup de petites coquilles », ce qui est de bon augure pour les saisons suivantes, souligne M. François.

L’an passé, la coquille ne s’était jamais aussi bien portée depuis 20 ans, selon l’Ifremer.

Principalement situées au fond de la baie de St-Brieuc (Bretagne) et de la baie de Seine (Normandie), les coquilles Saint-Jacques sont la première espèce débarquée par les bateaux en Manche en tonnage et en valeur (de 25.000 à 30.000 tonnes par an pour une valeur de 40 millions d’euros), selon l’Ifremer.

Au début des années 90, cette pêche ne représentait plus que près de 5.000 tonnes par an.

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