« Nous devons nous fixer, comme lors des accords de Paris en 2015, des objectifs ambitieux pour la biodiversité et singulièrement pour les océans », a-t-il déclaré lors de la deuxième conférence sur les Océans, organisée à Lisbonne, après celle de 2017 à New York.
« Nous devons dans les années qui viennent rassembler la communauté internationale » autour de ces enjeux, a-t-il ajouté en se fixant notamment comme horizon le rendez-vous de 2025.
« Utilisons ce cap pour guider notre action collective et entraîner dans le sillage de notre détermination tous les acteurs », a dit le chef de l’Etat.
La France a déjà été hôte d’un sommet sur les océans en février. Emmanuel Macron avait alors plaidé pour la conclusion à l’Organisation mondiale du commerce d’un accord contre les aides publiques à la surpêche et la pêche illicite, qui s’est concrétisé depuis.
Depuis lors, « 35 acteurs dont 18 ports internationaux se sont engagés à décarboner le transport maritime d’ici 2028 », a-t-il également rappelé.
Quelques 500 acteurs ont également rejoint « l’engagement mondial pour lutter contre la pollution plastique » promu par le Programme des Nations unies pour l’environnement et la Fondation Ellen McArthur.
Alors que moins de 10% des océans du monde sont actuellement protégés, 100 pays ont rejoint une coalition préconisant de réserver 30% de la surface terrestre et océanique de la planète à des zones protégées d’ici 2030.
Cette initiative pourrait être la pierre angulaire d’un traité qui devrait être finalisé lors du sommet des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra en décembre à Montréal.
Elle est soutenue par les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne, le Mexique, le Canada, le Japon et l’Inde, mais la Chine, la Russie, l’Indonésie et le Brésil ne l’ont pas encore rejointe.
Les mers, qui recouvrent plus des deux tiers de la surface de la planète, génèrent la moitié de l’oxygène que nous respirons et représentent une source vitale de protéines pour le quotidien de milliards de personnes.
L’océan joue un rôle clé pour la vie sur Terre en mitigeant les impacts du changement climatique. Mais le coût en est considérable.
En absorbant environ un quart de la pollution au CO2, alors même que les émissions ont augmenté de 50% au cours des 60 dernières années, la mer est devenue plus acide, déstabilisant les chaînes alimentaires aquatiques et réduisant sa capacité à capter toujours plus de gaz carbonique.
Et, en résorbant plus de 90% de l’excès de chaleur provoqué par le réchauffement climatique, l’océan subit de puissantes vagues de chaleur marine qui détruisent de précieux récifs coralliens et les zones mortes privées d’oxygène se répandent.