La France va envoyer des conseillers militaires à Bagdad

« Nous déploierons dans les jours et les semaines à venir à Bagdad des éléments – on parle d’une vingtaine d’hommes, ce sera sans doute ajusté – qui seront là pour conseiller une division irakienne », a indiqué le colonel Gilles Jaron, lors d’un point de presse.

Outre un détachement déjà présent à Erbil, dans la partie kurde de l’Irak, une dizaine d’hommes seront également envoyés à Bagdad pour former des soldats irakiens à la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED).

« On reste bien dans cette logique que nous avons depuis le départ, qui est d’appuyer les forces de sécurité irakiennes qui seront chargées elles de se déployer sur le terrain pour aller au contact de Daesh », a souligné le porte-parole. « Nous ne sommes pas dans une logique où nous nous porterons au contact de l’adversaire », a-t-il ajouté.

Jusqu’ici, Paris était resté très discret sur la présence de forces françaises au sol, estimées à quelques dizaines d’hommes, notamment des forces spéciales.

Les officiers travaillant au côté du général de division seront « dans une logique d’assistance aux états-majors », a noté le colonel Jaron. Ils les conseilleront notamment dans la planification et la préparation des opérations.

Les soldats français envoyés dans la région d’Erbil à l’été 2014 ont d’abord formé les peshmergas kurdes à l’utilisation de mitrailleuses de 12.7 mm et de canons de 20 mm.

Ils vont maintenant passer à l’instruction sur les engins explosifs improvisés. « Actuellement, Daesh utilise beaucoup le système des engins explosifs improvisés pour frapper les pershmergas comme les forces de sécurité irakiennes », a souligné le colonel Jaron.

L’armée française poursuit par ailleurs ses raids aériens contre des cibles du groupe État islamique en Irak dans le cadre de l’opération Chammal, lancée le 19 septembre 2014.

Ses avions de chasse ont détruit « huit objectifs » dans la nuit de mardi à mercredi, au nord de Bagdad, lors d’une opération conjointe avec d’autres avions de la coalition internationale, a indiqué le colonel Jaron, sans dire quelle était la nature des cibles.

L’armée française dispose pour cela de neuf chasseurs Rafale basés aux Émirats arabes unis et de six Mirage en Jordanie. S’y ajoutent un avion de ravitaillement C135, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et une frégate anti-aérienne (le Jean Bart), intégrée au groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS Carl Vinson dans le golfe Persique.

Le porte-avions Charles de Gaulle a appareillé à la mi-janvier de Toulon à destination du Golfe avec 12 avions de combat Rafale et 9 Super-Étendards modernisés. Il est attendu sur zone en février, avant de poursuivre vers l’océan Indien. Sa participation à l’opération Chammal n’est toutefois pas confirmée à ce stade.

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