Ce nouveau développement va « au-delà de ce que nous pouvions imaginer », a déclaré à l’AFP Me Dominique Tricaud, l’avocat de Thierry Le Métayer, dont le père Georges était le mécanicien du Bugaled.
« Il semblerait que tous les témoins dont nous avons demandé l’audition seront entendus », et « que toutes les pièces demandées soient communiquées », a-t-il ajouté.
Spécifique à l’Angleterre et au Pays de Galles, l’enquête judiciaire, ou « inquest » en anglais, n’est pas un procès. Il s’agit d’une procédure visant à déterminer les circonstances de la mort, et il n’y a ni accusé ni condamnation.
L’audience de vendredi a eu lieu à Truro, dans les Cornouailles (sud-ouest), au large desquelles le Bugaled Breizh, immatriculé au Guilvinec (Finistère), avait sombré le 15 janvier 2004.
Les cinq membres d’équipage avaient péri, et deux corps avaient été retrouvés sur le territoire britannique, d’où l’intérêt de la justice du Royaume-Uni.
En France, la justice a conclu le 13 mai à Rennes à un non-lieu dans l’affaire, suscitant la colère des familles des cinq marins morts dans le naufrage.
Les proches des victimes pensent que le Bugaled Breizh a été envoyé par le fond par un sous-marin qui se serait pris dans ses filets, au sud-ouest de l’Angleterre.
Des manoeuvres internationales avec des sous-marins de diverses nationalités, y compris français, se déroulaient dans la zone où le chalutier était en train de pêcher au moment de l’accident le 15 janvier 2004.




