La mère d’une des Femen condamnées en Tunisie juge la peine « vraiment sévère »

« On se dit quatre mois, c’est long », a déclaré Danielle Hillier, la mère de Pauline Hillier, l’une des trois jeunes femmes emprisonnées en Tunisie.

« Même si on peut entendre que ça peut avoir interpellé les gens d’un point de vue culturel, on est presque à la peine maximum », a-t-elle regretté avant de répéter: « C’est vraiment sévère ».

La mère de la jeune militante de 26 ans a souhaité « que la France dise plus clairement que c’est sévère ».

« Nous, on a toujours été fiers de notre fille. On n’a pas eu particulièrement besoin de cet engagement là pour dire qu’on est fiers de Pauline. Mais aujourd’hui, j’ai envie de le dire avec encore plus de vigueur parce que le risque il était réel », a ajouté Danielle Hillier, qui vit en Vendée.

Sollicitée par l’AFP, Mme Hillier n’était pas disponible jeudi matin.

Dans un entretien avec l’AFP la semaine dernière, Mme Hillier avait précisé que sa fille, diplômée en arts et spectacles et en gestion d’action culturelle vivant à Paris, lui avait indiqué avoir rejoint le mouvement Femen il y a six mois, mais « n’avait rien dit sur son intention de se rendre en Tunisie ».

Pauline Hillier et deux autres militantes Femen, une Française et une Allemande, emprisonnées depuis le 29 mai, ont été condamnées à quatre mois et un jour de prison ferme pour « atteinte aux bonnes moeurs et à la pudeur ». Leurs avocats ont annoncé leur intention de faire appel.

Ces trois militantes avaient été arrêtées lors d’une manifestation seins nus à Tunis en soutien à une camarade tunisienne emprisonnée, Amina Sboui, en détention depuis le 19 mai.

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