En mai dernier, un laboratoire d’études des micro-algues (aussi appelées phytoplancton) a été inauguré à Nouméa, afin d’y sélectionner les espèces présentant les meilleurs potentiels économiques.
Financé par un crédit (1,8 million euros) du Comité interministériel de l’Outre-mer, le programme Amical pour « Aquaculture de micro-algues en Nouvelle-Calédonie » est co-piloté par l’Ifremer et l’Adecal, Agence de développement économique de la Nouvelle-Calédonie.
« Les micro-algues sont des plantes microscopiques qui vivent dans l’eau, dans des zones où le soleil pénètre la masse d’eau. Elles ont besoin de lumière et de CO2 pour se reproduire », a déclaré à l’AFP, Liet Chim responsable scientifique d’Amical.
Compte tenu de la richesse de sa biodiversité et de l’immensité de ses lagons, la Nouvelle-Calédonie présente des atouts majeurs pour cette activité.
« Il existe environ un million d’espèces de micro-algues à l’échelle de la planète, mais on n’en a identifié que 150.000 », a-t-il également indiqué.
Une fois les espèces sélectionnées, les premiers essais de production en bassins pourraient avoir lieu fin 2014.
Parfois considérés comme « l’or vert » de demain, ces micro-organismes, riches en oméga 3, offrent des champs d’application extrêmement vastes: cosmétique, alimentation animale, pharmacologie, chimie et biocarburant. En quelques années, le chiffre d’affaires de cette filière a atteint 1 milliard de dollars US.
En Nouvelle-Calédonie, l’ambition est dans un premier temps d’utiliser les micro-algues pour fabriquer des aliments destinés aux crevettes d’aquaculture et au bétail.
Une convention a en outre été signée avec une compagnie minière pour envisager le recyclage de ses émissions de CO2, captées par les micro-algues.
L’économie de la Nouvelle-Calédonie, archipel de 250.000 habitants, est très dépendante des transferts de la métropole et de l’industrie minière du nickel. La « croissance bleue » est l’une des pistes de sa diversification envisagées par les autorités locales.