Un arrêté a été signé autorisant l’ouverture de la pêche dans cinq secteurs, situés dans les baies de Quiberon et de Vilaine large, où « l’absence de toxines amnésiantes sur les coquilles St-Jacques » a été constatée, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Des analyses du Laboratoire national de référence microbiologique des coquillages de La Trinité-sur-Mer, ont établi que les concentrations de cette neurotoxine étaient tombées, dans ces secteurs, en-dessous de la valeur maximale autorisée de 20 mg/kilo, a précisé la préfecture.
Les secteurs situés à l’ouest de Quiberon restent toutefois interdits à la pêche à la coquille, ainsi que le golfe du Morbihan large.
La pêche à la Saint-Jacques était totalement suspendue depuis 2010 dans le Morbihan, le taux de toxine ayant atteint jusqu’à 480 mg/kg.
Une des raisons invoquées pour justifier ce niveau élevé est la tempête Xynthia de février 2010 et ses conséquences sur les paramètres de l’eau, ce qui aurait permis à la toxine de se développer, a expliqué le Comité départemental des pêches.
Soixante-quatorze pêcheurs ont déposé des demandes de licence pour reprendre la mer. Au maximum, 80 licences seront attribuées.
La pêche, ouverte jusqu’au 28 février si la toxine ne fait pas sa réapparition, ne reprendra toutefois lundi que dans un seul secteur, au nord de Belle-Ile, selon le calendrier établi par les structures professionnelles. Elle sera de plus limitée à une demi-heure.
Puis elle tournera sur les différentes zones ouvertes, toujours en fonction du calendrier. Elle pourra, selon les secteurs, durer jusqu’à six heures. Mais elle sera soumise à quotas, a indiqué le Comité.
La fermeture de la pêche pendant deux ans a permis la reconstitution du stock de coquilles. Il est estimé à 1.400 tonnes aujourd’hui contre environ 520 en 2009, a encore indiqué le Comité.
Lors de la dernière campagne, en 2009, quelque 142 tonnes de coquilles avaient été pêchées dans le département, soit environ 1% de la production française.