Les juges ont également confirmé la saisie de la cargaison découverte à bord, près de huit tonnes de légines d’une valeur marchande estimée à 800.000 euros.
Le capitaine de pêche, Sung Kim, 57 ans, de nationalité sud-coréenne, n’était pas présent à la barre, lors de son procès.
Le 10 février 2013, le palangrier qu’il commande avait été intercepté par la frégate de la Marine nationale française, le Nivôse, affectée à la surveillance de la ZEE (zone économique exclusive) un vaste territoire maritime au sud de La Réunion et propriété de la France.
Ce sont d’ailleurs les autorités françaises qui délivrent les autorisations annuelles et fixent les quotas de pêche à la légine, un poisson d’eaux froides très prisé en Extrême-Orient.
Dès son interpellation, le prévenu a expliqué qu’il ignorait se trouver à l’intérieur de la ZEE. Selon lui, il disposait d’anciennes cartes italiennes et espagnoles, très imprécises.
C’est cette ligne de défense que ses deux avocats ont encore avancée, vendredi, devant le tribunal. Pour l’accusation, le vice-procureur Dominique Auter, a souligné le double préjudice environnemental et économique que constitue la pêche illégale dans cette zone sud de l’océan Indien.
« L’impact environnemental est considérable, alors que la France est contrainte d’engager des moyens conséquents pour lutter contre les pêcheurs pirates. Et ces pêches illégales sont aussi synonymes de pertes d’emploi pour les compagnies qui détiennent les autorisations de pêche », a dit M. Auter.
Le tribunal a condamné le capitaine du palangrier à une amende de 300.000 euros, supérieure à celle de 250.000 euros requise par le parquet.