Le navire de guerre électronique SSV-201 « Priazovié » a quitté dimanche soir Sébastopol, port ukrainien où est basée la flotte russe de la mer Noire, « pour une mission dans l’Est de la Méditerranée », a déclaré une source militaire à l’agence Interfax.
Ce bâtiment ne va pas rejoindre le groupe de navires de guerre de la marine russe déjà dans la région, a ajouté cette source, précisant que le SSV-201 rendrait compte de ses activités directement à l’état-major des forces armées russes.
L’état-major avait indiqué la semaine dernière que le groupe de navires dans la Méditerranée effectuait de manière ininterrompue des observations et analyses des activités militaires autour de la Syrie.
« Nous utilisons le système de surveillance par satellite de notre groupe de navires dans la Méditerranée, ainsi que d’autres sources de renseignements », a ajouté cette source.
« Nous avons l’intention d’obtenir le maximum d’informations dans les intérêts de la sécurité de la Russie, d’analyser méticuleusement les tactiques utilisées par les participants à un possible conflit, tirer des conclusions sur les perspectives à venir », a encore indiqué cette source.
La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de guerre dans l’est de la Méditerranée où ils effectuent des rotations depuis le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi.
Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.
A la suite d’une attaque à l’arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée par les Américains au régime du président Bachar al-Assad, Barack Obama a demandé au Congrès américain de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. La Russie s’y oppose vigoureusement.