– Vins, vaches, cochons –
La France produit environ 47 millions d’hectolitres de vin, 24 millions de litres de lait de vache ou encore plus de 15 milliards d’oeufs par an.
Premier exportateur mondial de vin en valeur, l’Hexagone est le premier producteur européen de céréales, d’oeufs et de viande bovine, le deuxième pour le lait et le troisième pour le porc.
Côté pêche et aquaculture, la France est le 3e producteur de l’UE.
L’industrie agroalimentaire, nourrie par les produits agricoles, est la première industrie française en termes d’emplois, avec près de 450.000 travailleurs, dont 100.000 dans la filière viande.
Les produits issus de l’agriculture et de l’agroalimentaire forment le troisième poste excédentaire de la balance commerciale de la France derrière l’aéronautique et spatial, et l’industrie chimique, parfumerie et cosmétique.
Cet excédent est toutefois en recul depuis une quinzaine d’années, et avant tout porté par les vins et spiritueux ainsi que les céréales.
Environ 20% de la consommation alimentaire des Français est importée (plus de la moitié pour les fruits et légumes).
– Secteur vieillissant cherche bras –
Selon le ministère de l’Agriculture, les « métiers du vivant » (agriculture, agroalimentaire, filière bois-forêt, pêche) représentent 3,4 millions d’emplois et entre 70.000 et 100.000 postes à pourvoir chaque année.
Selon les résultats provisoires du recensement agricole, la France métropolitaine compte 389.000 exploitations agricoles (et 26.600 dans les départements d’Outre-Mer) – 100.000 de moins qu’en 2010 et quatre fois moins qu’en 1970.
A leur tête, la sécurité sociale agricole (MSA) recense près de 436.000 chefs d’exploitation (seuls ou associés). Un quart sont des femmes.
En 2020, un million de personnes ont été employées dans les fermes françaises, dont plus de 600.000 saisonniers.
58% des agriculteurs-exploitants sont âgés de 50 ans ou plus et donc susceptibles de prendre leur retraite dans les années qui viennent, posant la question du devenir des fermes et de l’attractivité du métier.
En 2020, la profession comptait 19.359 nouvelles installations pour 25.316 départs: un taux de remplacement de 76,5%.
Selon l’INSEE, près d’un ménage agricole sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (18% contre 13% pour l’ensemble des ménages ayant des revenus d’activité).
On constate une grande disparité selon les productions: 25% de pauvreté chez les éleveurs bovins et 13,4% chez les viticulteurs.
Le monde agricole est largement dépendant des aides publiques, et notamment des neuf milliards d’euros annuels de la politique agricole commune (PAC) dont la France est le premier bénéficiaire.
– Le bio progresse –
La surface agricole utile française (SAU) s’étend sur 26,7 millions d’hectares, soit près de 50% du territoire métropolitain en 2020, contre 63% en 1950.
En 2016, en France, 5% des surfaces agricoles étaient irriguées (jusqu’à 14% en Provence-Alpes-Côte d’Azur).
La surface cultivée en bio couvrait 9,5% de la surface agricole utile française fin 2020, soit 2,5 millions d’hectares. L’objectif d’atteindre 15% des surfaces en bio en 2022 ne sera pas atteint, a reconnu le gouvernement.
En 2020, près de 6.000 fermes se sont tournées vers l’agriculture biologique, portant le total d’exploitations bio à plus de 53.000 dans le pays.
En cinq ans, le marché du bio a doublé et atteint dorénavant 13 milliards d’euros.
Sources: Insee, ministère de l’Agriculture, ministère de la Mer, MSA, Agence bio