Lannion: Emmanuel Macron va répondre aux inquiétudes environnementales

Le ministre a reçu au ministère pendant près de trois heures « dans un esprit de conciliation et de compromis » des élus de la région, ainsi que des opposants et des représentants de la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN, groupe Roullier) qui porte ce projet, ont précisé des sources de Bercy.

M. Macron souhaitait rencontrer à cette occasion « les acteurs du projet et connaître leurs interrogations pour leur apporter des réponses détaillées », ont-elles ajouté. Il y avait plus d’une quarantaine de personnes autour de la table, selon ces sources.

De son côté, Alain Bidal, le président du collectif Le peuple des dunes, qui s’oppose à ce projet, a indiqué que le ministre allait demander « une étude environnementale sur l’impact de ces extractions ». « Les travaux ne débuteront pas avant que les conclusions ne soient connues », a-t-il assuré.

Selon lui, une seconde enquête socio-économique sera également menée « car nous pensons que ce projet détruira plus d’emplois qu’il ne va en créer », a-t-il ajouté.

Le ministère a toutefois démenti le lancement d’une nouvelle étude environnementale comme l’a assuré M. Bidal. « Le ministre s’est engagé à apporter des réponses détaillées aux questions environnementales et socio-économiques », a précisé Bercy.

Interrogé par l’AFP sur cette précision du ministère, M. Bidal a répondu: « nous n’avons donc pas entendu la même chose ».

Une nouvelle réunion est prévue à Rennes « à la mi-mars avec le préfet de région », a indiqué le président du collectif.

De son côté, Bercy a précisé que le ministre trancherait par la suite sur le dossier « à l’issue d’une nouvelle rencontre qui se tiendrait début avril » à Paris.

« Nous sommes satisfaits de la réunion de ce jour », a affirmé M. Bidal. « Le ministre nous a écoutés attentivement et s’est engagé à apporter des réponses à nos questions », a-t-il ajouté.

Le 24 janvier, entre 4.500 et 7.000 personnes ont manifesté à Lannion pour protester contre ce projet.

La CAN a d’ailleurs revu à la baisse son projet devant l’hostilité suscitée. Désormais, elle envisage de prélever 250.000 m3 de sable par an sur 15 ans, contre 400.000 m3 sur 20 ans à l’origine, soit 2% – contre 4% – du volume de la dune sous-marine dans laquelle serait prélevé le sable, assure-t-elle.

De plus, la CAN a proposé de cesser toute activité chaque année de mai à août « dans un esprit de conciliation avec les professionnels des loisirs nautiques et de la pêche ». Elle met également en avant les emplois directs et indirects générés par son activité.

Déposé en 2010 après enquête publique à l’issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l’Economie, auquel revient la responsabilité d’accorder ou non la concession minière.

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