« Cela nous flatte qu’on essaye de nous présenter comme un pays qui peut décider du sort du monde entier, des Etats-Unis, de l’Allemagne », a affirmé le chef de la diplomatie russe, invité par une fondation allemande à Berlin.
« Si c’était comme ça, toutes les ex-républiques soviétiques autour de nous n’auraient pas cette position (hostile) envers Moscou », a-t-il ajouté. « Il n’y aurait peut-être pas eu de crise ukrainienne ou d’autres problèmes », a-t-il ajouté.
La Russie est accusée d’avoir influencé le résultat des élections récentes aux Etats-Unis et en France. A Berlin, Sergueï Lavrov a estimé qu’au cours des huit mois d’enquête menés aux Etats-Unis concernant ces soupçons, « on n’a pas présenté un seul fait concret » confirmant ces allégations.
« Je pense que c’est une approche très destructrice quand on prend plaisir à savourer ces fuites et ces fausses informations », a jugé le ministre.
En Allemagne, le Renseignement intérieur a mis en garde dans son rapport annuel contre des tentatives de Moscou de s’immiscer dans la campagne électorale pour les législatives du 24 septembre.
L’organisme a notamment indiqué que les « victimes de ce piratage d’emails ou de matériel sensible devaient tabler sur le fait que des informations sensibles puissent être dévoilées publiquement ».
Le président russe Vladimir Poutine avait également déclaré le mois dernier que les pirates informatiques peuvent venir de « n’importe où » puisque ce sont « des gens libres comme les artistes ».
