La compagnie bretonne n’a transporté que 752.000 passagers pendant la période sous revue –de novembre 2019 à octobre 2020–, contre 2,5 millions sur l’exercice précédent (-70%).
Le fret a mieux résisté, avec une baisse limitée à 20%.
Le chiffre d’affaires de Brittany Ferries a baissé de 57% à 202,4 millions d’euros, contre 469 millions un an plus tôt.
La compagnie n’a pas publié ses résultats détaillés, mais la perte d’exploitation atteint 140 millions d’euros, selon un porte-parole.
L’entreprise a lancé en février un plan de relance sur cinq ans, visant à rembourser les 117 millions de prêts bancaires qui l’ont aidée à traverser l’année 2020. Celui-ci prévoit des mesures d’économies pour rétablir la rentabilité, la poursuite de la politique de transition énergétique avec des navires moins polluants, le maintien de l’actionnariat local paysan et la défense du pavillon français, selon un communiqué.
A plus court terme, la direction est encouragée par un rapport commandé au cabinet anglais de conseil LEK, qui envisage une reprise rapide du marché. Le volume des passagers serait dans les deux ans équivalent à celui de 2019, selon lui.
« Il ne fait aucun doute que 2021 sera une autre année compliquée pour notre entreprise », a noté le président du directoire Christophe Mathieu.
« Cependant, nous continuerons sur la voie du redressement, en prenant des décisions difficiles si nécessaire, mais encouragés par les conclusions de ce rapport indépendant qui montre que le marché est prêt à rebondir », a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.
Brittany Ferries fait en temps normal circuler des bateaux entre Roscoff (Finistère), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Cherbourg (Manche), Caen-Ouistreham (Calvados) et Le Havre (Seine-Maritime) d’une part, le sud de l’Angleterre et l’Irlande d’autre part, et aussi entre l’Irlande, l’Angleterre et l’Espagne.