Le Japon en alerte un an après la nationalisation d’îles disputées avec la Chine

“Nous sommes en état d’alerte, car ce jour marque le premier anniversaire de la nationalisation des îles Senkaku”, a expliqué à l’AFP Yuma Miyako, un responsable des garde-côtes nippons.

Situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon), ces îles inhabitées de mer de Chine orientale sont administrées par Tokyo mais revendiquées avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu.

Quatre navires des garde-côtes chinois voguaient mercredi matin dans les eaux contiguës de cet archipel, c’est-à-dire juste à l’extérieur du rayon de 12 mille nautiques (22 km) marquant ses eaux territoriales.

“Nous empêchons les navires des Chinois d’entrer dans nos eaux territoriales et nos bateaux voguent très près des leurs”, a précisé M. Miyako.

Ces quatre bateaux chinois faisaient partie d’une flottille de huit navires qui étaient entrés mardi dans les eaux territoriales des Senkaku, avant d’en ressortir en fin de journée.

En vertu de la convention des Nations unies sur le droit de la mer, un pays a le droit d’expulser des navires militaires étrangers de ses eaux territoriales. Mais ce texte n’est pas explicite à propos d’autres types de navires gouvernementaux, comme ceux des garde-côtes, a souligné M. Miyako.

“Aussi appliquons-nous la ligne générale du gouvernement japonais qui est de demander (aux navires chinois) de quitter nos eaux territoriales” quand ils y entrent, a-t-il ajouté.

La tension entre le Japon et la Chine est brusquement montée depuis que l’État a acheté trois des cinq îles des Senkaku à leur propriétaire privé nippon il y a un an exactement.

Depuis, Pékin envoie régulièrement des navires gouvernementaux dans la région et l’agence officielle chinoise Xinhua (Chine nouvelle) a rapporté mardi que 59 “patrouilles” de navires chinois avaient croisé sur place depuis le 11 septembre 2012.

Mardi, le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, a estimé que baser des fonctionnaires japonais sur ces îles constituait “une option”, des remarques jugées “très préoccupantes” par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

“La Chine est déterminée à défendre sa souveraineté sur les îles Diaoyu et ne tolèrera aucune action japonaise qui l’enfreindrait”, a déclaré Hong Lei. “Le Japon devrait s’attendre à subir les conséquences de cette provocation.”

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