« Le TS Shtandart est autorisé à accoster à Port Haliguen ce jour (mercredi, NDLR) de 12H00 à 16H00 afin de procéder à un nécessaire ravitaillement en vivres, eau et équipements pour l’entretien du matériel de sécurité », a indiqué à l’AFP Bruno Potin, chef du service mer et littoral pour la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) du Morbihan, qui dépend de la préfecture.
« Un ravitaillement complet des capacités de stockage d’eau du navire Shtandart (6.000 litres) est nécessaire et ce ravitaillement nécessite l’accès au port », précise un arrêté préfectoral.
Le Shtandart, trois-mâts de 34 mètres de long construit en 1999, réplique exacte d’une frégate du tsar russe Pierre Le Grand, « est entré au port », a confirmé à l’AFP son capitaine Vladimir Martus, précisant que cette escale se faisait sous la surveillance de la gendarmerie.
« Nous allons pouvoir remplir nos citernes d’eau puis nous nous éloignerons (de Quiberon), nous irons vers La Rochelle », en Charente-Maritime.
La dernière escale du vieux gréement, figure incontournable des festivals maritimes français, remontait au 3 août à La Rochelle, son port d’attache habituel avant les sanctions.
Il avait été interdit d’accoster dans plusieurs ports, dont Granville (Manche), les préfectures justifiant leur refus par les nouvelles sanctions européennes adoptées le 24 juin.
Ces dernières ont étendu aux « navires répliques historiques » ou « ayant battu pavillon russe avant le 24 février 2022 » l’interdiction d’entrer dans des ports et écluses européens.
Début juin, le Shtandart avait troqué le pavillon russe pour celui des Iles Cook.
Vladimir Martus, de nationalité russe et allemande, a annoncé avoir déposé un recours contre l’inclusion de son navire dans ces sanctions auprès de la Cour européenne de justice.