Arno Dunkerque « continuera ses opérations de réparation et de transformation. Ses effectifs seront maintenus, ce qui permettra facilement une intégration dans le groupe Damen Shipyards qui compte actuellement 45 chantiers et sociétés de construction et réparation affiliées », est-il expliqué.
Arno Dunkerque, « la seule entreprise de réparation et de conversion de navires installée à Dunkerque, troisième port de France », compte 160 salariés. Ces chantiers avaient évité de justesse le redressement judiciaire en mars, après avoir vu leurs comptes plombés par une créance de 3,5 millions d’euros de la compagnie de ferry SeaFrance, liquidée depuis.
Le montant de la transaction n’a pas été communiqué, mais Daniel Dembski, directeur général des chantiers Arno, parle de « montants pas importants ».
« Ce n’était pas un enjeu économique, mais absolument stratégique. Les actionnaires n’ont pas cherché à faire une opération financière », a-t-il indiqué à l’AFP.
Les difficultés de la société ont rendu « d’autant plus nécessaire l’adossement à un groupe », qui était toutefois recherché depuis plusieurs années par les chantiers Arno afin d’élargir leur base de clientèle, limitée par la taille « modeste » des chantiers dunkerquois, a expliqué M. Dembski.
Pour ce dernier et Willy Salamon, l’équipe dirigeante des chantiers Arno, cités par le communiqué, « l’acquisition de notre société par le groupe Damen est considérée comme une étape positive pour l’avenir de notre chantier et de son personnel, élargissant les perspectives du marché de la réparation navale et de la conversion de navires ».
Damen Shipyards affirme de son côté que l’acquisition des chantiers Arno « s’intègre parfaitement dans sa stratégie d’expansion en matière de réparation et de transformation. Arno Dunkerque est un investissement à long terme, parfaitement imbriqué dans les autres activités du groupe ».
Fin mars, le tribunal de commerce de Brest avait choisi le groupe néerlandais comme repreneur de la société bretonne de réparation navale (Sobrena) en redressement judiciaire depuis décembre.
A la suite de cette acquisition, les chantiers Arno se sont rapprochés de Damen après un premier contact en 2008, a expliqué Daniel Dembski.
Le groupe Damen possède un réseau de 12 chantiers de réparation et de transformation, dont la plupart sont situés le long de la côte, de Brest à Gothenburg en Suède.