« Le président de la République a demandé à la ministre des Armées Florence Parly de conduire une revue stratégique dont les conclusions doivent être publiées dans quelques jours et qui orienteront la loi de programmation militaire », a précisé le chef de gouvernement.
Le budget de la Défense, au coeur de la polémique cet été, connaîtra « une hausse de 1,8 milliard d’euros (…) pour 2018, de 1,7 milliard pour 2019, de 1,7 milliard pour 2020 » et « le mouvement se poursuivra jusqu’à la fin du quinquennat », a dit le Premier ministre.
« Ne nous y trompons pas, le monde réarme, et vous êtes en première ligne, des profondeurs glacées de l’Atlantique Nord aux eaux chaudes de la mer du Japon », a déclaré M. Philippe, estimant que « la parenthèse enchantée des dividendes de la paix est refermée ».
En juillet, l’exécutif avait décidé de procéder à une coupe de 850 millions d’euros dans les programmes d’équipements des armées, sur fond d’effort budgétaire global. La décision avait conduit à une crise avec le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, et à sa démission.
Samedi, le Premier ministre et la ministre des Armées ont embarqué à bord du Mistral et visité le porte-avions « Charles de Gaulle ». Sa rénovation en cours doit redonner une seconde vie à ce bâtiment pour les 20 prochaines années. Un chantier colossal mobilise plus de 2.000 personnes pour un total de plus de 4 millions d’heures de travail.