Cette partie de l’Antarctique est l’une des régions se réchauffant le plus rapidement sur Terre, écrivent les chercheurs américains. La hausse de la température y atteint 2,4 degrés depuis 1958, ont-ils calculé après avoir revu et complété des relevés de températures portant sur la période 1957-2011.
Cette hausse est deux fois plus importante que ce qui était estimé et représente trois fois la hausse moyenne à la surface du globe sur la même période, selon l’un des auteurs, David Bromwich, du Byrd Polar Research Center.
« Nos relevés suggèrent que le réchauffement estival continu en Antarctique occidental pourrait perturber l’équilibre de surface de la couverture de glace, ce qui fait que la région pourrait contribuer encore davantage à la hausse globale du niveau des océans », souligne-t-il dans un communiqué.
Les scientifiques estiment actuellement que l’écoulement des glaces vers l’océan est responsable de 10% environ de la hausse globale des mers liée au changement climatique, une menace majeure pour de nombreuses villes côtières dans les décennies à venir.
La couverture glaciaire, énorme masse d’une épaisseur pouvant atteindre 4 kilomètres et couvrant la partie continentale et s’étendant sur la mer, diminue dans cette région plus vite qu’ailleurs en Antarctique.
Les relevés de la station Byrd, établie en 1957 dans le centre de l’Antarctique occidental, étaient incomplets. David Bromwich et des chercheurs provenant de divers instituts de recherche américains ont utilisé différentes sources pour compléter les trous dans les relevés et corrigé des erreurs de calibrage.
« L’Antarctique occidental est une des régions qui changent le plus rapidement sur Terre, mais c’est aussi l’une des moins connues », rappelle M. Bromwich.