« Nous allons continuer à nous battre pour le secteur naval et les 87.000 familles qui en dépendent », a déclaré lors d’une conférence de presse Alvaro Platero, président de l’association Pymar, qui représente les 19 chantiers navals du pays, réagissant à la décision de Bruxelles prise quelques heures plus tôt.
De son côté, le ministre de l’Industrie José Manuel Soria a déclaré au Parlement que « le gouvernement se réservait le droit de faire appel de cette décision devant le tribunal européen de Justice ».
« Nous croyons que (cette décision) est injuste et discriminatoire », a estimé Alvaro Platero, affirmant que le secteur disposait d' »arguments juridiques incontestables » pour défendre le bien-fondé de ces aides et que Bruxelles traitait l’Espagne « de manière différente par rapport à d’autres pays, comme la France », qui n’avait pas eu à rembourser ses aides.
M. Platero a reconnu que la solution choisie par Bruxelles avait « quelques points positifs », en réduisant de deux ans la période sur laquelle porterait le remboursement (2007 à 2011, au lieu de 2005 à 2011 comme prévu au départ), et en n’obligeant pas les armateurs à rembourser. Seuls les investisseurs ayant financé l’achat de bateaux grâce aux aides fiscales seront concernés.
Désormais, « nous espérons que le travail du gouvernement permettra d’atténuer le plus possible le préjudice créé par cette résolution », a-t-il dit, soulignant que c’était le gouvernement qui devrait calculer le montant et la forme du remboursement à effectuer.
Autre motif d’espoir: « nous avons un nouveau système d’aides fiscales », cette fois approuvé par Bruxelles, qui devrait pouvoir être appliqué dans les prochains mois.