« Le Premier ministre du Vanuatu vient juste de me confirmer qu’ils avaient changé d’avis sur la reconnaissance de l’Abkhazie, qu’ils reconnaissent l’intégrité territoriale de la Géorgie », a déclaré M. Saakachvili lors d’une conférence en Thaïlande, dans des propos disponibles sur YouTube.
Le chef de l’État géorgien s’est félicité de cette « défaite très sérieuse sur le front diplomatique » infligée par ce petit archipel du Pacifique du Sud situé à 14.000 kilomètres de la Géorgie à la république séparatiste soutenue par la Russie.
Le Vanuatu avait en 2011 reconnu l’indépendance de la république séparatiste, après la Russie, le Nicaragua, le Venezuela et la petite île de Nauru dans l’Océan Pacifique.
« C’est important car c’est la première fois que l’un de ces pays qui s’était mis d’accord avec la Russie a changé d’avis, malgré le chantage de la Russie, la corruption et l’usage de tous les moyens diplomatiques possibles », a-t-il dit, avant d’être rejoint par le Premier ministre du Vanuatu, Moana Carcasses Kalosil, qui a confirmé cette information.
Moscou avait été la première à reconnaître la souveraineté de l’Abkhazie en août 2008, à l’issue de la guerre russo-géorgienne pour le contrôle de l’Ossétie du Sud, autre territoire rebelle de Géorgie.
La Russie y a depuis installé des bases militaires, ce qui a été qualifié d’occupation par la Géorgie.
Les tensions entre les deux pays ont cependant un peu baissé depuis la nomination en 2012 au poste de Premier ministre du milliardaire géorgien Bidzina Ivanichvili.
Il a fait de la « normalisation » des relations avec la Russie l’une de ses priorités, même s’il a affirmé reprendre à son compte l’ambition de la Géorgie de rejoindre l’Otan et l’Union européenne, vue d’un très mauvais oeil par Moscou.