« En cette Journée mondiale de la pêche, mes pensées vont vers les pêcheurs du monde entier qui font face à de grandes épreuves et vivent avec difficulté », a écrit vendredi le cardinal ghanéen Peter Turkson, haut responsable de la Curie romaine (gouvernement de l’Eglise) en charge de ce secteur.
« En particulier, je voudrais mentionner les dix-huit pêcheurs de différentes nationalités provenant de Mazara del Vallo, en Sicile, qui sont retenus en Libye », ajoute-t-il dans son message, en soulignant que leurs familles « attendent avec anxiété d’avoir de leurs nouvelles ».
« Pour cette simple raison humanitaire, j’appelle les autorités et les gouvernements nationaux concernés à résoudre cette pénible situation et à trouver une réponse satisfaisante à travers un dialogue ouvert et sincère », écrit le responsable du Vatican.
Les pêcheurs – huit Italiens, six Tunisiens, deux Indonésiens et deux Sénégalais – ont été capturés le 1er septembre par des patrouilleurs libyens sous l’accusation de pêche dans les eaux territoriales libyennes.
L’incident s’est produit dans une zone considérée comme une zone militaire par la Libye, mais qui est également un lieu de pêche privilégié de la crevette « gambero rosso », particulièrement prisée des chefs des restaurants gastronomiques et dont le prix peut atteindre 60 euros le kilo chez les poissonniers.
Les familles de pêcheurs de Mazara del Vallo, sur la côte ouest de la Sicile, pêchent ces crevettes roses depuis le début du siècle dernier.
La pêche procure un emploi à 59,5 millions de personnes dans le monde, dont pour moitié des femmes, dans des conditions souvent très précaires exacerbées par la pandémie du coronavirus, souligne le Vatican, qui juge que « la voie menant à une pleine protection des droits humains et du travail de toutes les catégories de pêcheurs est encore longue et sinueuse ».