« Le volume de la glace de mer à la fin de l’hiver dernier était inférieur à 15.000 kilomètres cubes, ce qui est le volume le plus bas observé jusqu’ici (…) », a déclaré Andrew Shepherd (Université de Leeds, Royaume-Uni), cité dans un communiqué de l’ESA.
« CryoSat continue à apporter des preuves claires de la diminution de la banquise arctique », a-t-il assuré devant le symposium Planète vivante à Edimbourg.
La mission CryoSat a fourni trois années consécutives de mesures de l’épaisseur de la banquise arctique, d’octobre 2010 à avril 2013.
Ses observations ont permis de constater « une diminution du volume de glace en hiver et en été au cours des trois dernières années », a souligné le Pr Shepherd.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l’ONU, s’était alarmée en mai dernier de la « fonte record des glaces de l’Arctique » durant l’été 2012.
En 2012, « la fonte record » de la banquise de l’Arctique, constatée en août-septembre s’est traduite par un chiffre inférieur de 18% au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2, avait-elle indiqué, dans son rapport annuel sur le climat.
Organisé par l’ESA, le symposium Planète vivante a réuni de lundi à mercredi plus de 1.600 scientifiques pour analyser les tout derniers résultats obtenus par les satellites européens et discuter des projets les plus récents en matière d’observation de la Terre.
« CryoSat est en orbite depuis 2010 et comme il reste en excellente santé, il est prêt à continuer à fournir des mesures de précision jusqu’en 2017 », a pour sa part annoncé Tommaso Parrinello, responsable de la mission à l’ESA.
Mis en orbite en avril 2010, CryoSat est un outil essentiel pour comprendre le réchauffement climatique. Sa durée de vie prévue initialement était de seulement trois ans.