« Nous étudions plusieurs options » défensives « avec nos partenaires » notamment pour « éviter que cela ne recommence », a précisé la ministre des Affaires étrangères, lors d’un point presse à son arrivée Tel-Aviv.
Plusieurs géants du transport maritime mondial ont annoncé vendredi et samedi suspendre en raison du danger le passage de leurs navires en mer Rouge, une route commerciale majeure.
Le danois Maersk, l’allemand Hapag-Lloyd, le français CMA CGM et l’italo-suisse MSC ont fait savoir que leurs navires n’emprunteraient plus la mer Rouge « jusqu’à nouvel ordre », au moins jusqu’à lundi ou jusqu’à ce que le passage « soit sûr ».
La mer Rouge est une « autoroute de la mer » reliant la Méditerranée à l’océan Indien et donc l’Europe à l’Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, porte d’entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.
Ces dernières semaines, les rebelles yéménites, proches de l’Iran, ont multiplié les attaques près du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l’Afrique.
Les Houthis ont prévenu qu’ils viseraient des navires naviguant au large des côtes du Yémen ayant des liens avec Israël, en riposte à la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
Les rebelles ont revendiqué un tir de missile en mer Rouge qui a touché lundi un pétrolier battant pavillon norvégien sans faire de victime.
Ils ont affirmé avoir agi en solidarité avec les Palestiniens de Gaza où l’armée israélienne est en guerre contre le mouvement islamiste du Hamas.
Depuis plusieurs jours, des missiles et drones ont été abattus par des navires de guerre américains et français qui patrouillent dans la zone.
Samedi encore, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a annoncé qu’un destroyer américain opérant en mer Rouge avait abattu 14 drones lancés depuis des « zones du Yémen contrôlées par les Houthis ».