En visite au salon de l’Agriculture, la patronne des Verts a rappelé devant la presse « qu’il y a 200 fermes qui disparaissent par semaine dans ce pays, 10.000 par an, et ça ce n’est pas la faute des écologistes ».
Selon elle, ces derniers sont « des boucs émissaires faciles de politiques en manque de solutions » qui « ont emmené les agriculteurs dans l’impasse ».
« Non, les écologistes ne sont pas les ennemis d’agriculteurs. Et non les agriculteurs ne sont pas normalement les ennemis de l’écologie », a-t-elle répété, vêtue de sa célèbre veste verte.
Reconnaissant qu’il y avait « des préjugés mutuels », elle a annoncé le lancement d’une enquête auprès des agriculteurs, disponible sur le site des Ecologistes, qui sera relayée sur le terrain par le mouvement, la presse et les organisations agricoles. Une restitution de cette enquête sera faite courant mai.
Objectif: comparer ce que les agriculteurs perçoivent des écologistes et la réalité de ce que les Ecologistes portent.
Selon un sondage Odoxa-Backbones pour le Figaro, le Rassemblement national est considéré comme le parti qui défend le mieux les intérêts des agriculteurs par 39% des personnes interrogées, nettement devant les Écologistes (32%), Les Républicains (31%) et le Parti socialiste (29%).
« On ne peut jamais être fier d’être deuxième derrière le Rassemblement national », a reconnu Marine Tondelier, « mais ça récompense quand même un travail de longue haleine et ça montre que les Français, eux, ont compris que nous défendions les agriculteurs et que les agriculteurs aussi ».
Dans le salon, la visite de la délégation écologiste s’est passée sans tension. Mais dans les allées, quelques remarques désobligeantes ont fusé: « est-ce qu’elle sait reconnaitre un cochon d’une vache? », « Dégage, Tondelier, dégage! », « ou « c’est la Marine qu’on ne veut pas ».