Le trafic reste finalement suspendu et il n’y a « aucune indication » d’une date de reprise pour la circulation des bateaux sur ce trajet, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’entreprise.
La veille, un navire de la compagnie, le « Spirit of Britain », avait été immobilisé par l’Agence maritime et des garde-côtes (MCA) en raison de plusieurs problèmes de sécurité identifiés lors d’une inspection.
Un autre navire de la flotte de P&O utilisée en temps normal pour effectuer la liaison Douvres-Calais est lui aussi immobilisé par les autorités, tandis qu’un troisième, qui n’a pas encore été inspecté, ne circule pas non plus.
La compagnie a dit « s’excuser sans réserve auprès de tous les clients dont les voyages ont été annulés en raison de l’impossibilité de naviguer », dans un communiqué transmis à l’AFP.
Les voyageurs concernés ont la possibilité de voyager sans frais sur la liaison Hull-Rotterdam de P&O, qui a repris du service, ou sur les bateaux de son concurrent Brittany Ferries entre Portsmouth et Caen.
Les passagers peuvent aussi demander un remboursement complet et un billet gratuit pour un prochain voyage, a précisé l’entreprise dans son communiqué.
P&O Ferries avait suspendu ses services sur la liaison entre Douvres et le port de Calais (nord de la France) après avoir licencié brutalement près de 800 marins le 17 mars, ce qui avait suscité une vague de colère au Royaume-Uni.
Les employés ont été remplacés par des travailleurs externalisés, majoritairement étrangers et payés bien en dessous du salaire minimum.
Outre les traversées vers les Pays-Bas, une partie des liaisons de P&O entre l’Écosse et l’Irlande du Nord, après avoir été un temps suspendues, ont elles aussi repris.
La suspension des traversées de la Manche par P&O Ferries a contribué à la formation ces derniers jours de longues files de camions à l’approche de Douvres, principal port transmanche côté anglais, où le trafic est déjà compliqué par les nouvelles procédures post-Brexit.
Le ministère des Transports britannique s’attend à un week-end chargé, sur la route, dans les trains mais aussi dans les aéroports, qui connaissent depuis plusieurs semaines de longues files d’attente, voire des annulations de vols, en raison de sévères pénuries de personnel.