Les frégates sont traditionnellement considérées comme des navires destinés au combat naval et à l’escorte de bâtiments précieux, comme les porte-avions ou les sous-marins nucléaires.
Athènes a signé avec Naval Group un contrat pour la construction de trois frégates Belharra, plus une en option, ainsi que leur soutien. Le contrat prévoit également la fourniture de torpilles MU90 et de contre-mesures contre les torpilles ennemies, affirme l’industriel dans un communiqué.
Belharra est le nom donné par Naval Group pour les marchés exports à sa frégate de défense et d’intervention (FDI) pour lesquels elle a été conçue. Elles sont en effet plus compactes, donc prévues pour être moins chères que les frégates multimissions (Fremm) de l’industriel français.
Leur développement a débuté en 2015.
Hors la Grèce dorénavant, seule la Marine française a décidé de s’en doter, en cinq exemplaires pour un coût estimé à 3,8 milliards d’euros, afin de remplacer les frégates furtives de classe La Fayette.
La première FDI, Amiral Ronarc’h, dont les travaux de construction ont débuté, doit être livrée en 2024. La dernière des cinq frégates françaises doit l’être en 2030.
Les deux premières frégates grecques, elles aussi construites sur le site Naval Group de Lorient, doivent être livrées en 2025, la troisième l’année suivante.
D’un tonnage de 4.500 tonnes et longue de 122 mètres, la FDI/Belharra est dotée d’un équipage de 120 personnes et peut accueillir jusqu’à 150 personnes. Elle pourra embarquer un hélicoptère et un drone aérien ainsi que des commandos avec leurs embarcations légères.
Fortement numérisée, elle est le premier navire dont la cyberprotection est intégrée dès la conception du programme, fait valoir l’industriel.
Elle doit, selon le ministère français des Armées, être particulièrement performante dans la lutte anti-aérienne avec son radar à plaques Sea Fire: contrairement au traditionnel radar tournant, il assure une vision à 360° qui est constante, réduisant d’autant la réaction face à un engin volant à très grande vitesse.
Les frégates destinées à la Grèce auront la capacité de tirer 32 missiles anti-aériens longue portée Aster 30, quand celles prévues pour la France ne pourront en tirer que 16.
Contre les menaces de surface et sous-marines, elle dispose d’un canon de 76 mm, de huit missiles antinavires Exocet et est équipée de sonars et de tubes lance-torpilles.
Les futures FDI ne disposent en revanche pas à ce stade de missiles de croisière navals (MdCN) ni de dispositifs de brouillage ou de leurres anti-missiles -quand les frégates grecques seront dotées de ces dispositifs de leurrage-, une vulnérabilité potentielle dans des affrontements dits de haute intensité.
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