Les ressources de la SNSM mises à mal par le Covid-19

« Les ressources de la SNSM dépendant à 56% de la générosité du public. Cette générosité se manifeste localement et nationalement. Localement, on voit bien qu’il va y avoir des impacts très forts cette année », a expliqué à l’AFP le président de l’association, Emmanuel de Oliveira, sans pouvoir actuellement évaluer l’ampleur de ces pertes.

Les stations de la SNSM tirent une bonne partie de leurs ressources de l’organisation de manifestations et rassemblements, comme les fêtes maritimes, au printemps et pendant l’été.

« Les dons affluent à cette période », a assuré l’ancien préfet maritime, à la tête de la SNSM depuis septembre 2019.

Les bénévoles de l’association organisent en outre souvent lors de ces rassemblements des ventes de produits dérivés ou de repas afin de renflouer leurs caisses.

« L’annulation de tous ces événements va obérer assez considérablement les ressources des stations de sauvetage, mais aussi des centres de formation », a souligné le président de la SNSM.

Le centre de formation et de sauvetage de l’association en Ille-et-Vilaine, le plus important des 32 que compte l’association, évalue ses pertes depuis le début du confinement et jusqu’à début octobre à 100.000 euros. Ses recettes annuelles s’élèvent à quelques 250.000 euros.

« On assure beaucoup de postes de secours sur de gros événements comme le (festival) Hellfest, le (salon) Space ou même les matchs de foot. Tout ça, c’est des recettes qu’on n’a plus », a regretté auprès de l’AFP Raymond Goury, directeur du centre basé à Rennes. « C’est partout pareil. On est tous dans la même galère », a-t-il souligné à propos des autres centres de formation de l’association.

« Nous sommes incertains de l’avenir mais pas inquiets parce que nous faisons confiance au public », a conclu Emmanuel de Oliveira, qui se rendra dimanche aux Sables-d’Olonne, pour une cérémonie organisée « dans la plus grande intimité » un an après l’accident qui avait couté la vie à trois sauveteurs de l’association.

« Il y a encore une très grande souffrance et nous voulons que cet événement reste très intime », a-t-il assuré.

Trois sauveteurs ont péri le 7 juin 2019 au large du port vendéen après le chavirage de leur bateau, sorti en pleine tempête pour secourir un bateau de pêche.

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