Neuf prisonniers ont été transférés lundi sous escorte policière vers des prisons dans les régions du Somaliland et du Puntland (nord de la Somalie), et les 88 autres pirates encore détenus « seront évacués des Seychelles dans les prochains mois », a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
Les Seychelles sont un des rares pays de l’Afrique de l’est ou de l’Océan indien à avoir accepté de juger et de détenir des pirates somaliens, le plus souvent capturés dans les eaux internationales par des navires de guerre étrangers dépêchés pour lutter contre la piraterie.
Mais les pirates somaliens menacent d’engorger le dispositif carcéral des Seychelles, très limité et dont ils constituaient à un moment un cinquième des détenus. Les Seychelles ont une population de moins de 90.000 personnes.
Le transfert vers la Somalie, soutenu par les Nations Unies, permettra de s’assurer « que des pirates condamnés ne demeurent pas pendant de longues période dans des prisons des Seychelles », a indiqué le ministre de l’Intérieur de l’archipel, Joel Morgan.
La piraterie a prospéré depuis la fin des années 2000 en profitant de l’absence d’un Etat de droit en Somalie, livrée à la guerre civile depuis 1991. Les actes de piraterie sont cependant en chute libre cette année, en grande partie grâce au renforcement des patrouilles navales anti-piraterie et de la sécurité armée à bord des navires marchands et de pêche dans le Golfe d’Aden et l’Océan indien.