« Irini a les moyens nécessaires pour commencer sa mission », a confirmé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Un accord a été trouvé mardi (bien mardi) entre les Etats membres pour la mise à disposition des premiers navires, avions et satellites nécessaires pour lancer l’opération, a précisé Peter Stano.
« Les États membres se sont engagés à déployer trois navires et trois avions. Ces moyens seront complétés par trois autres navires et trois avions en soutien », a-t-il indiqué.
« Cela permettra à l’opération d’atteindre sa capacité opérationnelle initiale dans un délai relativement court », a-t-il ajouté.
Un navire italien va gagner la zone d’opération dans les prochains jours, a précisé une source diplomatique européenne.
Irini va déployer ses moyens dans l’Est de la Méditerranée et va contrôler tous les navires soupçonnés de transporter des armes et des combattants vers la Libye où un conflit fait rage.
Le navire italien sera assisté dans un premier temps par les navires des Etats membres présents dans cette zone si cela s’avérait nécessaire, le temps que les autres navires européens affectés à l’opération Irini arrivent, a précisé cette source.
Irini est également dotée de moyens aériens et satellitaires.
L’opération a été lancée fin mars. « Quatre semaines ont été nécessaires pour obtenir le consensus de chacun sur les moyens », a expliqué le diplomate.
Irini prend le relais de l’opération Sophia lancée en 2015, mais avec un seul mandat: faire respecter l’embargo imposé par les Nations unies sur les livraisons d’armes à la Libye.
Son commandement reste en Italie, mais la Grèce aura également des responsabilités. Athènes a en effet accepté d’être le pays de débarquement des naufragés secourus par les navires militaires de l’UE, selon des sources diplomatiques. L’Italie refusait ces débarquements.
Les navires de l’opération Irini interviendront dans des zones à l’écart des routes empruntées par les passeurs, une condition exigée par l’Autriche et la Hongrie qui estiment que la nouvelle mission militaire européenne ne doit pas avoir pour effet d’attirer les passeurs.
Irini aura un mandat d’un an renouvelable et, à la demande de Vienne et Budapest, un point d’étape est prévu tous les quatre mois pour examiner cet éventuel « effet d’attraction » et décider si les bateaux engagés par les Etats membres doivent être repositionnés.