Libye: un pétrolier libyen visé par un raid aérien des forces du gouvernement reconnu (agence)

La Compagnie général d’électricité de Libye a dénoncé « un acte de sabotage » affirmant que le raid allait vraisemblablement causer l’interruption de la production dans la centrale, située près de Syrte (est), et des coupures de courant à travers le pays en raison du manque de combustible.

Le raid a eu lieu dans la matinée et visé le navire « Anwar » qui arrivait de Grèce avec une cargaison de combustible léger destiné à des générateurs de la centrale, a déclaré son directeur adjoint, Hassan al-Farjani, cité par LANA, loyale aux autorités de Tripoli.

Le navire transportait 40.000 m3 de combustible destiné selon la Compagnie d’électricité à la centrale située dans la zone d’al-Gabeiba, 30 km à l’ouest de Syrte (450 km à l’est de Tripoli).

Le raid, mené selon LANA par un avion des forces du général Khalifa Haftar, a provoqué un incendie à bord du bateau et plusieurs blessés parmi l’équipage ainsi que les techniciens et employés de la centrale. Aucun bilan précis n’a été fourni.

Le flammes s’élevaient du navire, directement touché, et les pompiers sont intervenus pour tenter d’éviter une explosion à bord et une catastrophe écologique, selon le communiqué de la Compagnie d’électricité cité par LANA.

Il n’a pas été possible dans l’immédiat d’obtenir de commentaire des autorités reconnues par la communauté internationale.

Le général Haftar mène depuis l’an dernier une campagne destinée à venir à bout des groupes armés sévissant à travers la Libye, qui a sombré dans l’anarchie après la chute du régime Kadhafi (2011), et les milices qui y font la loi. La coalition de milices Fajr Libya s’est emparée en 2014 de Tripoli, poussant le gouvernement reconnu par la communauté internationale, ainsi que le Parlement, à s’exiler dans l’est du pays.

Un gouvernement rival s’est auto-proclamé à Tripoli, travaillant avec le Congrès général national (CGN, Parlement sortant réinstallé par Fajr Libya).

L’ONU tente depuis des mois de trouver un compromis pour mettre fin au conflit.

Les forces aériennes du gouvernement reconnu internationalement ont bombardé le 10 mai un cargo turc, provoquant la mort d’un marin selon Ankara, parce qu’il était entré dans les eaux territoriales « sans permission ». Les autorités reconnues avaient par la suite mis en garde contre l’envoi de navires dans les eaux territoriales sans leur autorisation préalable.

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