« La libération de l’équipage du navire nous préoccupe vivement en tant que question humanitaire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue portugais, Paulo Rangel, selon un communiqué officiel.
Le porte-conteneurs MSC Aries, avec à son bord 25 membres d’équipage, a été arraisonné mi-avril dans les eaux du Golfe par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, qui l’accusaient d’être « lié à Israël », ennemi juré de Téhéran.
L’incident était survenu quelques heures avant une attaque sans précédent lancée par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël, en riposte à une frappe aérienne imputée à Israël, qui avait coûté la vie à sept officiers des Gardiens à Damas.
Le 16 avril, le ministère portugais des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Iran à Lisbonne pour exiger la « libération immédiate » du navire et de son équipage.
Au cours de leur entretien téléphonique samedi, M. Amir-Abdollahian a informé son homologue portugais que l’Iran avait fourni « l’accès consulaire » à des membres de l’équipage et entamé des discussions concernant « leur libération avec les ambassadeurs à Téhéran », sans plus de précision.
Le ministère indien des Affaires étrangères avait pour sa part annoncé le 18 avril que l’Iran avait libéré une membre de l’équipage indienne et accordé l’accès consulaire aux 16 autres Indiens arrêtés, qui sont « en bonne santé ».
Téhéran a accusé le navire d’avoir enfreint « la réglementation maritime internationale » et affirmé qu’il « appartenait au régime sioniste ».
La saisie du navire est survenue dans un contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza il y a plus de six mois.