L’ONG espagnole Open Arms a précisé que le navire portant son nom avait été soumis à une nouvelle immobilisation de 20 jours et reçu une amende pouvant aller jusqu’à 10.000 euros.
Ce navire avait en effet déjà été mis sous séquestre en août avec deux autres bateaux de sauvetage accusés de violer une nouvelle loi controversée les contraignant à regagner après chaque opération de sauvetage un port choisi par les autorités italiennes.
L’Open Arms a débarqué mercredi dans le port de Carrare en Toscane (centre-nord) 176 migrants secourus lors de trois opérations en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde.
L’ONG a accusé dans un communiqué le gouvernement de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni de mener « une stratégie de harcèlement contre le travail des navires humanitaires ».
« Nous devrons supporter ce blocage injuste et les frais juridique afférents », a-t-elle déploré. « Mais nous trouvons inacceptable de devoir souffrir de cette situation parce que nous avons fait notre devoir en respectant le droit de la mer et les conventions internationales ».
La coalition dirigée par Mme Meloni est arrivée au pouvoir il y a un an en promettant de mettre fin aux arrivées de migrants illégaux en Italie, mais leur nombre a depuis explosé.
Plus de 135.000 migrants sont arrivés à bord d’embarcations de fortune sur les côtes italiennes depuis janvier, contre 72.400 sur la même période l’an dernier, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.
Seulement environ 5% d’entre eux sont recueillis par les navires de sauvetage des ONG, selon le gouvernement, mais Mme Meloni affirme que les navires d’ONG encouragent les passeurs, une affirmation contestée par les chercheurs qui mettent l’accent sur l’ensemble complexe de raisons à l’origine des migrations.